A bord du Darjeeling limited
Nous attaquons le dessert, l'Inde. Un sacre morceau pour finir notre tour du monde. Le probleme avec l'Inde, ce sont les indiens et ce n'est pas comme si ils n'etaient pas 1,2 milliard. Dans l'avion qui nous mene a Kolkata, le stewart malaisien exaspere par le comportement sans gene des passagers indiens, nous interpelle ironiquement :
- "C'est votre premiere fois en Inde? Regalez vous!" Et en nous montrant du doigt le bordel qui regne a bord : -"Ceci n'est qu'un apercu de ce qui vous attend"
- "C'est votre premiere fois en Inde? Regalez vous!" Et en nous montrant du doigt le bordel qui regne a bord : -"Ceci n'est qu'un apercu de ce qui vous attend"
C'est vrai qu'on n'a jamais vu ca auparavant. Ils ne respectent aucune consigne, se croient tout permis et font appel constamment aux hotesses si bien que l'avion ressemble a un sapin de noel volant.
Nous arrivons a Kolkata a minuit et decidons de passer la nuit dans l'aeroport, apres 12h de transit a Kuala Lumpur, on n'est plus a ca pret. Nous partirons au petit matin a la recherche d'un moyen pour quitter cette ville que nous ne connaissons pas encore mais que nous craignons deja par sa reputation.
L'erreur a ne pas commettre lorsque vous etes dans l'aeroport de Kolkata, et qu'on a teste pour vous, c'est d'en sortir sans monnaie locale (roupis). Le seul bureau de change est a l'interieur et il faut payer un droit d'entree en... roupis. N'essayez pas de faire comprendre aux militaires fermement cramponnes a leur Kalachnikov que vous n'avez rien contre le fait de payer l'entree mais encore faut-il que vous ayez cet argent et que le seul moyen d'en obtenir est d'en retirer a l'interieur mais que vous ne pouvez pas car ils ne vous autorisent pas l'acces et bla bla bla... Apres une heure de negociations infructueuses, on finit par trouver un cafetier qui veut bien nous changer 5$, ouf on est sauve.
En effet, le stewart avait raison, ce n'etait qu'un avant gout. Ils gueulent, ils crachent, te bousculent et n'ont aucune notion d'espace vital, ca y est, nous sommes dans les transports urbains de Kolkata, c'est l'ANARCHIE. Nous ne voyons pas grand chose de l'ancienne capitale Calcutta mais ca nous suffit amplement.
Nous souhaitons nous rendre a Darjeeling situee au Nord Est de l'Inde dans la chaine Himalayenne. Pourquoi Darjeeling ? Parce qu'il nous fallait un endroit pour se reacclimater en vue de notre retour en France, et quoi de mieux que cette station d'altitude reputee pour son the, son celebre train et sa vue imprenable sur les plus hauts sommets du monde. Et puis la population locale est essentiellement composee de nepalais et de tibetains qui ont a plusieurs reprises revendique leur independance vis a vis de l'Inde, de quoi calmer la pakiphobie de Quick quelques jours.
A la station centrale de l'esplanade nous sommes soulages d'apprendre qu'il reste des places dans un bus de nuit en partance le soir meme. Apres 17h de bus (on se moquait du confort des bus laotiens mais alors la...) et 3h de 4x4 dans les montagnes nous voila a Darjeeling dans un etat pitoyable.
Nous arrivons a Kolkata a minuit et decidons de passer la nuit dans l'aeroport, apres 12h de transit a Kuala Lumpur, on n'est plus a ca pret. Nous partirons au petit matin a la recherche d'un moyen pour quitter cette ville que nous ne connaissons pas encore mais que nous craignons deja par sa reputation.
En effet, le stewart avait raison, ce n'etait qu'un avant gout. Ils gueulent, ils crachent, te bousculent et n'ont aucune notion d'espace vital, ca y est, nous sommes dans les transports urbains de Kolkata, c'est l'ANARCHIE. Nous ne voyons pas grand chose de l'ancienne capitale Calcutta mais ca nous suffit amplement.
Nous souhaitons nous rendre a Darjeeling situee au Nord Est de l'Inde dans la chaine Himalayenne. Pourquoi Darjeeling ? Parce qu'il nous fallait un endroit pour se reacclimater en vue de notre retour en France, et quoi de mieux que cette station d'altitude reputee pour son the, son celebre train et sa vue imprenable sur les plus hauts sommets du monde. Et puis la population locale est essentiellement composee de nepalais et de tibetains qui ont a plusieurs reprises revendique leur independance vis a vis de l'Inde, de quoi calmer la pakiphobie de Quick quelques jours.
A la station centrale de l'esplanade nous sommes soulages d'apprendre qu'il reste des places dans un bus de nuit en partance le soir meme. Apres 17h de bus (on se moquait du confort des bus laotiens mais alors la...) et 3h de 4x4 dans les montagnes nous voila a Darjeeling dans un etat pitoyable.
Il fait tres froid, la temperature oscille autour du zero, on ne retrouve plus nos zezettes et on regrette amerement d'avoir renvoye nos vetements d'hiver en France. Cependant, apres trois mois passes sous les tropiques, on en apprecie les joies. Deguster un bon the chaud, se rechauffer avec une soupe Thenthuk accompagnee de momos avant d'aller se refugier sous la couette.
Darjeeling est une ville vraiment agreable a vivre avec son atmosphere bouddhique.
Nous partons a la recherche du panda roux en empruntant le Toy Train a l'espace convivial qui joue aux equilibristes sur les arretes rocheuses himalayennes. Si nous avons eu la chance de pouvoir observer le petit ours, il n'en a pas ete de meme pour les montagnes qui ne nous aiment definitivement pas. Difficile d'apercevoir le Kanchenjunga, troisieme plus haut sommet du monde culminant a 8586m.
Nous partons a la recherche du panda roux en empruntant le Toy Train a l'espace convivial qui joue aux equilibristes sur les arretes rocheuses himalayennes. Si nous avons eu la chance de pouvoir observer le petit ours, il n'en a pas ete de meme pour les montagnes qui ne nous aiment definitivement pas. Difficile d'apercevoir le Kanchenjunga, troisieme plus haut sommet du monde culminant a 8586m.
Tout irait pour le mieux si Quick ne nous avait pas fait une crise d'angoisse en constatant que la majorite des touristes sont des indiens du Sud. Il a quand meme fini par admettre qu'il y en a des biens.
Le dernier soir, alors qu'on tentait en vain de se rechauffer apres notre huitieme whisky, qui c'est y qu'on croise au bar ? Le 14eme Dalai Lama. On echange quelques verres et quelques banalites. Nous lui posons la question qui nous a toujours brulee les levres : Est-ce que c'est Eddy Murphy qui l'a recupere etant enfant ? Il nous repond qu'il ne connait pas Eddy Murphy mais qu'il a rencontre Brad Pitt il y a sept ans au Tibet. C'est un mec sympa et humble qui n'a pas manque de nous faire la morale concernant le paradoxe de notre epoque :
Nous avons de plus grandes maisons mais nos familles sont plus petites ;
Plus de loisirs mais moins de temps,
Plus de diplomes mais moins de facultes,
Plus de connaissances mais moins de jugement,
Plus d'experts mais davantage de problemes,
Plus de medicaments mais moins de sante,
Nous sommes capables d'aller sur la lune mais eprouvons les pires difficultes a traverser la rue pour aller a la rencontre de nos nouveaux voisins,
Nous fabriquons des ordinateurs pour acceder a l'information mais nous ne communiquons pas,
Nous recherchons la quantite mais pas la qualite,
Grands hommes mais petites personnalites,
Profits vertigineux mais relations superficielles,
C'est une epoque ou il y a trop dans les vitrines mais rien dans la piece.
On lui dit qu'au lieu de raconter des conneries il ferait mieux de payer sa tournee mais il s'etait deja volatilise, meme bourre il est fort.
Afin de menager l'etat psychologique de Quick qui n'est pas encore pret a croiser trop d'Indiens, nous avons decide de traverser l'Inde par le Nepal. Original non ?! Aller, direction Katmandou pour planter le drapeau breton au sommet de l'Everest.
A bientot!
Dimanche 20 Janvier - 7h50 :
Dans le bus qui nous mene a Patna, nous nous demandons qui de l'Inde ou du Nepal a inspire son voisin. Les routes sont tout aussi pourries, les temps de trajet tout aussi longs, la seule difference c'est qu'en Inde ils finissent de te torturer en t'infligeant leur cinema Bolywoodien avec la sono a fond. 8 heures a bouffer que des debuts de films, la faute a un lecteur DVD qui ne supporte pas les nids de poule, les pneus non plus d'ailleurs ce qui nous vaut une crevaison. Nous debarquons tout de meme a Patna, il nous faut maintenant rejoindre Gaya et Bodhgaya. On en voit presque le bout et vous aussi...
Dimanche 20 Janvier - 17h30 :
Nous avons la chance de rencontrer un local qui se rend a Gaya. Il nous conduit aimablement jusqu'a la gare ferroviaire et nous offre nos tickets pour le train inter-citees. On devient tres vite l'attraction de notre wagon, difficile de passer inapercus avec nos tronches de blancs becs. Tout d'abord nous sommes soumis a un interrogatoire en regle : "D'ou vous venez? Pourquoi vous etes la? Qu'est ce que vous faites dans la vie? etc..." Ensuite nous passons a la seance degustation des specialites proposees par les vendeurs ambulants et notamment le piment vert qui nous fait virer au rouge, pour deguster on deguste... mais ca a le merite de les faire marrer.
Dimanche 20 Janvier - 20h30 :
Depuis Gaya, le seul moyen d'aller a Bodhgaya est d'emprunter un auto-rickshaw (le tuk-tuk indien). Nous sommes fatigues et n'avons plus la force de negocier, son prix sera le notre : "200 roupies, ok let's go!" Mais quand a la moitie du chemin il nous annonce 300 roupies parce qu'il y a du brouillard, on lui fait comprendre qu'il a mal choisi son moment pour faire des blagues et qu'il ne peut s'en vouloir qu'a lui meme de ne pas avoir consulte la meteo au prealable.
Dimanche 20 Janvier - 21h30 :
On file 200 roupies a notre chauffeur, abandonnons nos backpacks a la guesthouse pour aller prendre notre premier repas depuis plus de 27 heures. Autour d'une tasse de the, nous racontons notre histoire au gerant du resto. Notre rencontre avec le Dalai Lama et la promesse que nous lui avons faite. Il nous repond que c'est toujours la meme chose avec les conversations de gars bourres, ca ne mene jamais a rien. Qu'on aurait du se soucier en plus de fixer un lieu, de fixer une date a notre rendez-vous car le Dalai Lama n'est pas attendu avant le 11 Fevrier a Bodhgaya. Decus et creves on se reconforte comme on peut avec notre tasse de the.
Bodhgaya est pour les bouddhistes ce que la Mecque est pour les musulmans. Il y a 2600 ans le prince Siddharta Gautama y atteignit l'Eveil sous l'arbre de la Bodhi et devint le Bouddha. Chaque annee des pelerins du monde entier viennent ici prier, etudier et mediter. Bodhgaya compte de nombreux temples et monasteres construits dans leur style nationnal par des communautes bouddhistes etrangeres (Tibet, Japon, Nepal...) et dont le plus celebre est le temple Mahabodhi ou Bouddha y atteignit l'Eveil et inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Il regne a Mahabodhi une ambiance mystique meme pour les profanes que nous sommes. La nuit surtout, lorsque le temple s'illumine dans la brume a la faveur des projecteurs et que les moines entonnent sans relache leurs prieres.
Il s'en fallut de peu pour que Flupke embrasse la religion et endosse la robe pourpre. Mais alors qu'il etait en train de repeter le OM, mantra sacre devant le conduire a la bienheureuse vacuite, le Karmapa (Chef spirituel des lamas a bonnet noir) vint lui signifier qu'il faudrait desormais faire certains sacrifices. En effet, l'accomplissement de l'Octuple sentier necessite de renoncer a certaines tentations comme celle de la chair ou de l'alcool. Flupke lui repondit que pour la chair il y avait renonce, bien malgre lui, depuis longtemps mais qu'il en etait autrement pour l'alcool car ses origines Bretono-perigourdine lui interdisaient formellement le sevrage. Confronte a un tel dilemme il retrouva vite sa voix et entama un grand HOME, le celebre mantra du voyageur extenue qui n'a d'autre traduction que : "Je veux revoir ma maison!".
Saveurs indiennes
L'Inde est a l'image de sa cuisine, riche, variee et epicee pouvant parfois conduire jusqu'a l'ecoeurement.
- "Flupke! Sort la tete des toilettes, il faut qu'on redige le blog."
-"Donne moi deux secondes, je fini de rendre mon poultry."
Passionante de par son histoire, ses diversites ethniques et sa richesse culturelle, elle reserve neanmoins au voyageur des moments apres. Il est impossible d'aimer tout de l'Inde comme il est impossible de la resumer sans tomber dans le cliche. Il faut etre un minimum aguerri au voyage pour apprecier ses saveurs et faire abstraction de ses aspects negatifs (extreme pauvrete, salete, harcelement).
Le conseil pratique : A nos amis voyageurs nevroses.
Si vous souffrez d'agoraphobie, de claustrophobie, de moustachophobie ou que vous etes un maniaque de l'eponge, nous vous deconseillons fortement pour votre bien etre mental de venir en Inde.
L'Inde, c'est un peu eprouvant pour une derniere destination mais nous l'aimons pour deux raisons. La premiere, c'est qu'elle parvient a nous derouter constamment quelque soit l'endroit. La deuxieme, c'est qu'aucun pays auparavant ne nous avait autant donne l'envie de retrouver notre confort.
Nous laissons les bouddhistes de Bodhgaya attendre le Dalai Lama pour Varanasi, haut lieu de pelrinage hindou. Mais avant cela, ce voyage n'aurait pas ete le notre, si nous n'avions pas fait ce que nous savons faire de mieux: Se faire verbaliser.
Le conseil pratique : Tout n'est pas negociable
Meme si vous vous trouvez dans un pays ou la negociation est coutume, certaines choses ne peuvent pas en faire l'objet. Il en va ainsi de l'amende qu'on nous a collee dans le train pour avoir profite malencontreusement d'une classe superieure a celle que nous donnait droit nos billets. La tentative de negociation a eu meme pour effet indesirable d'enerver le petit officier qui l'etait deja suffisamment avant en raison de notre comportement inacceptable.
S'il y a bien une ville qui correspond a l'image pittoresque que l'on peut se faire de l'Inde c'est Varanasi. Cette cite, l'une des plus anciennes au monde, construite sur la rive Ouest du Gange, est l'un des 7 lieux sacres de l'hindouisme. En longeant les Ghats, escaliers descendants vers le fleuve, nous pouvons assister a tous les rituels de la vie hindoue. Des plus simples comme le lavage des boeufs aux plus sacres que sont la purification et la cremation. Le rituel de la mort est sans doute le plus interessant mais aussi le plus insupportable. Le corps du defunt est porte dans les ruelles par des hors castes jusqu'aux bords du fleuve pour etre place sur un bucher. Le bois composant le bucher est pese et son prix varie en fonction des essences, le bois de santal etant le plus couteux.
La quietude du Gange contraste avec la ferveur qui regne en ville. C'est l'endroit ideal pour marquer une pause en contemplant au crepuscule la ceremonie de Ganga Aarti.
Apres les bouddhistes et les hindouistes nous partons saluer les musulmans. Nous nous excusons aupres des catho, des sikhs, des jains, des parsis et des juifs, mais il nous est difficile de contenter tout le monde.
Tout d'abord un court detour par Lucknow ou les nababs d'Avadhi ont laisse un fort heritage architectural et gastronomique...
- "Flupke! Pourquoi a chaque fois qu'on evoque la cuisine indienne tu cours aux chiottes?"
- "Ca m'a fait penser qu'il fallait aussi que je rende mon aloo gobhi. D'ailleurs tu peux me commander du riz blanc pour diner s'teupl"
- "Pas de souci je les appelle... En fait ca va pas etre possible, ils ne peuvent pas le faire sans mettre du curry, question d'honneur."
- "Je veux rentrer a la maison!"
Et puis, cerise sur le gateau, pour feter la fin de notre sejour en Inde qui rime aussi avec celle de notre tour du monde : Agra et le somptueux Taj Mahal. Folie d'un homme (l'empereur Shah Jahan) qui fit construire par amour pour sa defunte epouse un tombeau, le Taj Mahal est sans nul doute l'une des plus belles merveilles du monde. Il est magnifique d'equilibre par sa symetrie, gracieux par son style epure et revetu de marbre blanc il est le symbole de la purete. Bon Shah Jahan etait quand meme un sacre tare, a l'achevement du Taj Mahal il aurait fait couper, selon la legende, les pouces de tous les ouvriers afin qu'ils ne puissent reproduire un tel chef d'oeuvre. On aurait peut etre pu eviter tout ca en lui confiant que pour nous le Taj Mahal est inimitable.
- "Je vous laisse avec des photos du bijou qui ne rendent helas pas compte des emotions qu'il provoque. De mon cote je vais essayer de rattraper Flupke qui s'est enfui a l'aeroport de Delhi pour etre sur de ne pas louper l'avion."
On vous fait un gros bisou en musique et nous n'oublierons pas de vous faire partager notre conclusion sur ce fabuleux voyage.
Nepal : A la conquete de l'Himalaya
- " Oh putain! On est tombe au beau milieu d'une guerre"
Et le fait que l'electricite soit coupee a partir de 17h a conforte notre premiere impression. Mais non! C'est juste que les nepalais n'ont pas un master en architecture et qu'ils preferent commencer par construire des ruines. Ca s'apparente au concept du jean neuf pre-troue.

Plus serieusement, ce qu'il y a d'exasperant c'est qu'ils possedent un patrimoine exceptionnel mais ne font rien pour le valoriser. Par exemple, nous avons vu de vieux temples hindous servir de salon d'exposition a des vendeurs de tapis. En nous relisant, on se dit qu'on n'a pas reellement d'arguments pour attirer le touriste a Katmandou et de toute maniere ce n'est pas necessaire car la capitale reste un point de passage incontournable pour qui veut visiter le Nepal et surtout l'Himalaya.
Aaaaahhh l'himalaya! On etait reste sur notre faim a Darjeeling, la faute a un ciel trop souvent voile nous confisquant la vue sur la Kanchenjunga. On vous avait promis l'Everest mais au final ce sera l'Annapurna plus petit de 800m (8090m c'est pas un concours de b*t* non plus mais quand meme). Il faut avouer aussi qu'un ami Bhoutanais rencontre dans le bus pour Katmandou a brise nos ambitions :
- " On souhaiterait faire le mont Everest en ski de fond et le redescendre en parapente, c'est possible ?"
- " En cette saison ? Vous avez l'equipement necessaire ?"
- " Et bien c'est a dire qu'en ce moment on est plus sur la collection printemps/ete."
- " C'est pas fait pour vous ce genre d'effort, vous clopez et picolez trop. Je sais meme pas comment vous faites pour gravir les marches de votre hotel !"
- " On a pris une chambre au rez de chausse et pour le whisky c'est toi qui nous a force !"
Avant de parvenir aux pieds des plus hauts sommets du monde il faut affronter le reseau routier nepalais (on peut etre fier de la DDE). Une seule route etroite et tres frequentee sillonne les montagnes, 7 heures a froler les camions et le ravin, a contourner les eboulements et eviter les vehicules qui n'hesitent pas a doubler dans les virages.
Malgre la concentration qu'on porte a la route pour savoir si notre derniere heure est venue : Ah non pas cette fois !, nous parvenons a contempler les paysages en constatant qu'on a vraiment des problemes en geographie. On a du confondre le Nepal avec la Mongolie. On s'imaginait decouvrir de la steppe a perte de vue sur laquelle les yaks viennent paitre la vegetation grisee et dessechee par le vent glacial. Rien de cela, il n'y a pas de neige dans le nord du Nepal, les paysages sont luxuriants, exotiques.
On a retrouve les cultures en terrasses de riz ou de colza que nous avions croise plus tot en Asie du Sud Est. Il en va de meme pour la faune, tres riche, des oiseaux de toutes les couleurs et divers felins (jaguar, leopard, tigre) qui descendent la nuit dans la vallee devorer les chiens et les chats des villageois.
Nous arrivons dans notre "Base camp", Pokhara, son lac au bord duquel se dresse une multitude de devantures pour satisfaire le touriste. Sur ce point au moins, les nepalais ont tout compris. Ils savent exploiter la poule aux oeufs d'or parfois a outrance. Il y a plus de guesthouses a Pokhara qu'il n'y a de touristes. D'ailleurs on s'etait aussi trompe sur la physionomie des nepalais, on les pensait types asiatique mais ils ont plus de l'indien ce qui a fait dire a Quick, toujours sur ses amalgames :
- " Qu'est ce qu'il y a comme Paki c't'annee ! Tu trouves pas Flupke ?"
- " Ah! Enfin une de bonne, il faudra la mettre dans le blog."
- " Ca y est c'est fait !"
- " C'est quand meme beau la technologie."
Nous n'avons jamais eu la pretention de nous attaquer a l'Annapurna, nous avons trop de respect pour lui et nous n'en ressentons pas l'envie. Voir s'elever devant vous cette chaine immense vous fait relativiser l'existence. Nous profitons de l'endroit pour faire des treks dans les collines avoisinantes, qui depassent de loin en taille nos petites Pyrenees, partir a la decouverte des villages d'altitude plus traditionnels et ce toujours sous le regard bienveillant de l'Annapurna.
On rebart de l'hibalaya abec un 'on cros rube, derection l'Inde bour des demberadures blus clebendes. A dres bite !
Atchaaaa !!!!
27 heures pour une tasse de the
En quittant le Dalai Lama a Darjeeling, nous lui avions fait la promesse qu'a notre retour en Inde, nous passerions par Bodhgaya pour partager une tasse de the. Nous ne savions pas encore qu'en faisant cette promesse nous allions accomplir le plus long et le plus fatigant road trip de tout notre voyage.
Samedi 19 Janvier - 19h :
Nous grimpons dans le minivan qui doit nous conduire a la station centrale de Katmandou afin de prendre un bus pour Birganj a la frontiere indo-nepalaise. Il y a de quoi etre etonne par la capacite de stockage d'un minivan : Deux francais et leurs backpacks ; trois nepalais avec deux valises et un gros sac de riz ; huit chaises en plastique, pourquoi pas !? ; un tibetain, ca prend pas trop de place un tibetain mais on commence serieusement a etre plein. Ca doit etre un effet d'optique! Car on peut encore mettre dans la betaillere, un couple d'indiens, leur marmot, trois valises et un tapis persan. C'est pas du tout encombrant un tapis persan!
Samedi 19 Janvier - 19h30 :
Un tapis ce n'est confortable que lorsqu'il est sous vos pieds, quand il vous compresse le thorax c'est beaucoup moins agreable. Nous ne sommes pas mecontents d'abandonner notre minivan pour un vrai bus. Le probleme, c'est que les nepalais ont applique le principe d'optimisation de l'espace a tous les moyens de transport et il n'est pas rare que plusieurs personnes aient reserve la meme place. Alors en decoule un autre principe de base, premier arrive premier servi, les autres n'ont qu'a se contenter du couloir. C'est different pour les sieges du fond car de 5 places ils en font 8, ideal pour se tenir chaud les fraiches nuits d'hiver surtout quand le chauffeur oublie constamment de fermer la porte.
En tout cas les nepalais ne sont pas prets de remporter une competition dans les sports mecaniques, 9 heures pour un peu plus de 200km on vous laisse faire la moyenne.
Dimanche 20 Janvier - 5h00 :
Comme
prevu nous arrivons a Birganj et comme d'hab a la descente d'un bus, il
y a toujours une meute de taxis pour vous accueillir. Nous leur faisons
comprendre que nous souhaitons finir les quelques metres qui nous
separent de la frontiere par nos propres moyens mais l'un d'entre eux
nous informe qu'elle est plus a 4km qu'a quelques metres. Les taxis,
qu'ils soient sud-americains ou asiatiques, ont tous en commun des
origines marseillaises. Vous pouvez facilement diviser les distances
qu'ils vous annoncent par 4. Apres trois kilometres de marche, on se dit
qu'on venait peut etre de rencontrer l'exception qui confirme cette
regle.
Dimanche 20 Janvier - 6h00 :
En se presentant a la police de l'immigration indienne, on tombe nez a nez avec un type chelou qui nous balance un : "You ! MONEYYY !" Les indiens sont bien sympa d'ouvrir des postes administratifs aux deficients intellectuels mais il n'est pas question de leut filer des tunes pour autant. L'instant d'apres un officier indien entre :
- "Faites pas attention a lui, il est mongole."
- "De Mongolie? Vous ouvrez aussi des postes aux etrangers? Ca nous interesse! On est actuellement a la recherche d'un emploi."
- "Non! Je veux dire que ca ne tourne pas rond dans sa tete."
- "Tu vois Quick je t'avais dit qu'il ne fallait pas lui filer de tune."
Dimanche 20 Janvier - 6h30 :
Enfin nous sommes en Inde, ses charmeurs de serpents et sa mafia locale. Nous decidons de finir le trajet qui nous separe du poste frontiere de la gare de bus de Raxaul en caleche. C'est tellement plus romantique et surtout ca nous evite de marcher dans la boue qui a remplace la route. Raxaul ne compte pas parmi les villes ou il faut s'attarder, elle a meme plus des allures de coupe gorge. Nous negocions fermement nos tickets de bus pour Patna, la capitale du Bihar. Decus par le prix annonce, nous rompons les negociations, faisons mine de partir, constatons que les mafieux ont le monople des transports et obtenons tout de meme une remise substantielle de 140 roupies. Question de principe!
Et le fait que l'electricite soit coupee a partir de 17h a conforte notre premiere impression. Mais non! C'est juste que les nepalais n'ont pas un master en architecture et qu'ils preferent commencer par construire des ruines. Ca s'apparente au concept du jean neuf pre-troue.
Le conseil pratique : Un conseil non pas aux voyageurs mais au pays qui souhaiterait entrer en guerre avec le Nepal. Surtout ne vous embetez pas a bombarder ce pays, c'est comme si c'etait fait, economisez vos munitions.
Katmandou est certainement la ville la plus degueulasse qu'on ait visite. En general, ca ne nous gene pas mais la il ne faut pas exagerer, a croire qu'ils le font expres. Ils laissent les rats creves sur les trottoirs et s'amonceler les poubelles dans les rues si bien que parfois on ne peut meme plus passer. A cote Kolkata c'est Byzance.
Maintenant pour l'aspect positif, si vous avez le courage d'affronter les rues pietonnes noires de monde et qui sont ouvertes aux voitures et autres deux roues (ca aussi c'est un concept). Que vous aimez respirer poussiere et pollution. Que vous etes insensible au harcelement des rabatteurs qui tentent de vous vendre toujours dans le meme ordre : taxi, hotel, guide, drogues et prostituees alors vous decouvrirez des tresors noyes sous la merde. Nous avons meme reussi a retrouver le groupe de hard rock prehistorique Kiss, c'est pour dire
Plus serieusement, ce qu'il y a d'exasperant c'est qu'ils possedent un patrimoine exceptionnel mais ne font rien pour le valoriser. Par exemple, nous avons vu de vieux temples hindous servir de salon d'exposition a des vendeurs de tapis. En nous relisant, on se dit qu'on n'a pas reellement d'arguments pour attirer le touriste a Katmandou et de toute maniere ce n'est pas necessaire car la capitale reste un point de passage incontournable pour qui veut visiter le Nepal et surtout l'Himalaya.
Aaaaahhh l'himalaya! On etait reste sur notre faim a Darjeeling, la faute a un ciel trop souvent voile nous confisquant la vue sur la Kanchenjunga. On vous avait promis l'Everest mais au final ce sera l'Annapurna plus petit de 800m (8090m c'est pas un concours de b*t* non plus mais quand meme). Il faut avouer aussi qu'un ami Bhoutanais rencontre dans le bus pour Katmandou a brise nos ambitions :
- " On souhaiterait faire le mont Everest en ski de fond et le redescendre en parapente, c'est possible ?"
- " En cette saison ? Vous avez l'equipement necessaire ?"
- " Et bien c'est a dire qu'en ce moment on est plus sur la collection printemps/ete."
- " C'est pas fait pour vous ce genre d'effort, vous clopez et picolez trop. Je sais meme pas comment vous faites pour gravir les marches de votre hotel !"
- " On a pris une chambre au rez de chausse et pour le whisky c'est toi qui nous a force !"
Avant de parvenir aux pieds des plus hauts sommets du monde il faut affronter le reseau routier nepalais (on peut etre fier de la DDE). Une seule route etroite et tres frequentee sillonne les montagnes, 7 heures a froler les camions et le ravin, a contourner les eboulements et eviter les vehicules qui n'hesitent pas a doubler dans les virages.
Malgre la concentration qu'on porte a la route pour savoir si notre derniere heure est venue : Ah non pas cette fois !, nous parvenons a contempler les paysages en constatant qu'on a vraiment des problemes en geographie. On a du confondre le Nepal avec la Mongolie. On s'imaginait decouvrir de la steppe a perte de vue sur laquelle les yaks viennent paitre la vegetation grisee et dessechee par le vent glacial. Rien de cela, il n'y a pas de neige dans le nord du Nepal, les paysages sont luxuriants, exotiques.
On a retrouve les cultures en terrasses de riz ou de colza que nous avions croise plus tot en Asie du Sud Est. Il en va de meme pour la faune, tres riche, des oiseaux de toutes les couleurs et divers felins (jaguar, leopard, tigre) qui descendent la nuit dans la vallee devorer les chiens et les chats des villageois.
Nous arrivons dans notre "Base camp", Pokhara, son lac au bord duquel se dresse une multitude de devantures pour satisfaire le touriste. Sur ce point au moins, les nepalais ont tout compris. Ils savent exploiter la poule aux oeufs d'or parfois a outrance. Il y a plus de guesthouses a Pokhara qu'il n'y a de touristes. D'ailleurs on s'etait aussi trompe sur la physionomie des nepalais, on les pensait types asiatique mais ils ont plus de l'indien ce qui a fait dire a Quick, toujours sur ses amalgames :
- " Qu'est ce qu'il y a comme Paki c't'annee ! Tu trouves pas Flupke ?"
- " Ah! Enfin une de bonne, il faudra la mettre dans le blog."
- " Ca y est c'est fait !"
- " C'est quand meme beau la technologie."
Nous n'avons jamais eu la pretention de nous attaquer a l'Annapurna, nous avons trop de respect pour lui et nous n'en ressentons pas l'envie. Voir s'elever devant vous cette chaine immense vous fait relativiser l'existence. Nous profitons de l'endroit pour faire des treks dans les collines avoisinantes, qui depassent de loin en taille nos petites Pyrenees, partir a la decouverte des villages d'altitude plus traditionnels et ce toujours sous le regard bienveillant de l'Annapurna.
On rebart de l'hibalaya abec un 'on cros rube, derection l'Inde bour des demberadures blus clebendes. A dres bite !
Atchaaaa !!!!
27 heures pour une tasse de the
En quittant le Dalai Lama a Darjeeling, nous lui avions fait la promesse qu'a notre retour en Inde, nous passerions par Bodhgaya pour partager une tasse de the. Nous ne savions pas encore qu'en faisant cette promesse nous allions accomplir le plus long et le plus fatigant road trip de tout notre voyage.
Samedi 19 Janvier - 19h :
Nous grimpons dans le minivan qui doit nous conduire a la station centrale de Katmandou afin de prendre un bus pour Birganj a la frontiere indo-nepalaise. Il y a de quoi etre etonne par la capacite de stockage d'un minivan : Deux francais et leurs backpacks ; trois nepalais avec deux valises et un gros sac de riz ; huit chaises en plastique, pourquoi pas !? ; un tibetain, ca prend pas trop de place un tibetain mais on commence serieusement a etre plein. Ca doit etre un effet d'optique! Car on peut encore mettre dans la betaillere, un couple d'indiens, leur marmot, trois valises et un tapis persan. C'est pas du tout encombrant un tapis persan!
Samedi 19 Janvier - 19h30 :
Un tapis ce n'est confortable que lorsqu'il est sous vos pieds, quand il vous compresse le thorax c'est beaucoup moins agreable. Nous ne sommes pas mecontents d'abandonner notre minivan pour un vrai bus. Le probleme, c'est que les nepalais ont applique le principe d'optimisation de l'espace a tous les moyens de transport et il n'est pas rare que plusieurs personnes aient reserve la meme place. Alors en decoule un autre principe de base, premier arrive premier servi, les autres n'ont qu'a se contenter du couloir. C'est different pour les sieges du fond car de 5 places ils en font 8, ideal pour se tenir chaud les fraiches nuits d'hiver surtout quand le chauffeur oublie constamment de fermer la porte.
En tout cas les nepalais ne sont pas prets de remporter une competition dans les sports mecaniques, 9 heures pour un peu plus de 200km on vous laisse faire la moyenne.
Dimanche 20 Janvier - 5h00 :
Dimanche 20 Janvier - 6h00 :
En se presentant a la police de l'immigration indienne, on tombe nez a nez avec un type chelou qui nous balance un : "You ! MONEYYY !" Les indiens sont bien sympa d'ouvrir des postes administratifs aux deficients intellectuels mais il n'est pas question de leut filer des tunes pour autant. L'instant d'apres un officier indien entre :
- "Faites pas attention a lui, il est mongole."
- "De Mongolie? Vous ouvrez aussi des postes aux etrangers? Ca nous interesse! On est actuellement a la recherche d'un emploi."
- "Non! Je veux dire que ca ne tourne pas rond dans sa tete."
- "Tu vois Quick je t'avais dit qu'il ne fallait pas lui filer de tune."
Dimanche 20 Janvier - 6h30 :
Enfin nous sommes en Inde, ses charmeurs de serpents et sa mafia locale. Nous decidons de finir le trajet qui nous separe du poste frontiere de la gare de bus de Raxaul en caleche. C'est tellement plus romantique et surtout ca nous evite de marcher dans la boue qui a remplace la route. Raxaul ne compte pas parmi les villes ou il faut s'attarder, elle a meme plus des allures de coupe gorge. Nous negocions fermement nos tickets de bus pour Patna, la capitale du Bihar. Decus par le prix annonce, nous rompons les negociations, faisons mine de partir, constatons que les mafieux ont le monople des transports et obtenons tout de meme une remise substantielle de 140 roupies. Question de principe!
Dimanche 20 Janvier - 7h50 :
Dans le bus qui nous mene a Patna, nous nous demandons qui de l'Inde ou du Nepal a inspire son voisin. Les routes sont tout aussi pourries, les temps de trajet tout aussi longs, la seule difference c'est qu'en Inde ils finissent de te torturer en t'infligeant leur cinema Bolywoodien avec la sono a fond. 8 heures a bouffer que des debuts de films, la faute a un lecteur DVD qui ne supporte pas les nids de poule, les pneus non plus d'ailleurs ce qui nous vaut une crevaison. Nous debarquons tout de meme a Patna, il nous faut maintenant rejoindre Gaya et Bodhgaya. On en voit presque le bout et vous aussi...
Dimanche 20 Janvier - 17h30 :
Nous avons la chance de rencontrer un local qui se rend a Gaya. Il nous conduit aimablement jusqu'a la gare ferroviaire et nous offre nos tickets pour le train inter-citees. On devient tres vite l'attraction de notre wagon, difficile de passer inapercus avec nos tronches de blancs becs. Tout d'abord nous sommes soumis a un interrogatoire en regle : "D'ou vous venez? Pourquoi vous etes la? Qu'est ce que vous faites dans la vie? etc..." Ensuite nous passons a la seance degustation des specialites proposees par les vendeurs ambulants et notamment le piment vert qui nous fait virer au rouge, pour deguster on deguste... mais ca a le merite de les faire marrer.
Dimanche 20 Janvier - 20h30 :
Depuis Gaya, le seul moyen d'aller a Bodhgaya est d'emprunter un auto-rickshaw (le tuk-tuk indien). Nous sommes fatigues et n'avons plus la force de negocier, son prix sera le notre : "200 roupies, ok let's go!" Mais quand a la moitie du chemin il nous annonce 300 roupies parce qu'il y a du brouillard, on lui fait comprendre qu'il a mal choisi son moment pour faire des blagues et qu'il ne peut s'en vouloir qu'a lui meme de ne pas avoir consulte la meteo au prealable.
Dimanche 20 Janvier - 21h30 :
On file 200 roupies a notre chauffeur, abandonnons nos backpacks a la guesthouse pour aller prendre notre premier repas depuis plus de 27 heures. Autour d'une tasse de the, nous racontons notre histoire au gerant du resto. Notre rencontre avec le Dalai Lama et la promesse que nous lui avons faite. Il nous repond que c'est toujours la meme chose avec les conversations de gars bourres, ca ne mene jamais a rien. Qu'on aurait du se soucier en plus de fixer un lieu, de fixer une date a notre rendez-vous car le Dalai Lama n'est pas attendu avant le 11 Fevrier a Bodhgaya. Decus et creves on se reconforte comme on peut avec notre tasse de the.
Bodhgaya est pour les bouddhistes ce que la Mecque est pour les musulmans. Il y a 2600 ans le prince Siddharta Gautama y atteignit l'Eveil sous l'arbre de la Bodhi et devint le Bouddha. Chaque annee des pelerins du monde entier viennent ici prier, etudier et mediter. Bodhgaya compte de nombreux temples et monasteres construits dans leur style nationnal par des communautes bouddhistes etrangeres (Tibet, Japon, Nepal...) et dont le plus celebre est le temple Mahabodhi ou Bouddha y atteignit l'Eveil et inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Il regne a Mahabodhi une ambiance mystique meme pour les profanes que nous sommes. La nuit surtout, lorsque le temple s'illumine dans la brume a la faveur des projecteurs et que les moines entonnent sans relache leurs prieres.
Il s'en fallut de peu pour que Flupke embrasse la religion et endosse la robe pourpre. Mais alors qu'il etait en train de repeter le OM, mantra sacre devant le conduire a la bienheureuse vacuite, le Karmapa (Chef spirituel des lamas a bonnet noir) vint lui signifier qu'il faudrait desormais faire certains sacrifices. En effet, l'accomplissement de l'Octuple sentier necessite de renoncer a certaines tentations comme celle de la chair ou de l'alcool. Flupke lui repondit que pour la chair il y avait renonce, bien malgre lui, depuis longtemps mais qu'il en etait autrement pour l'alcool car ses origines Bretono-perigourdine lui interdisaient formellement le sevrage. Confronte a un tel dilemme il retrouva vite sa voix et entama un grand HOME, le celebre mantra du voyageur extenue qui n'a d'autre traduction que : "Je veux revoir ma maison!".
Saveurs indiennes
L'Inde est a l'image de sa cuisine, riche, variee et epicee pouvant parfois conduire jusqu'a l'ecoeurement.
- "Flupke! Sort la tete des toilettes, il faut qu'on redige le blog."
-"Donne moi deux secondes, je fini de rendre mon poultry."
Passionante de par son histoire, ses diversites ethniques et sa richesse culturelle, elle reserve neanmoins au voyageur des moments apres. Il est impossible d'aimer tout de l'Inde comme il est impossible de la resumer sans tomber dans le cliche. Il faut etre un minimum aguerri au voyage pour apprecier ses saveurs et faire abstraction de ses aspects negatifs (extreme pauvrete, salete, harcelement).
Le conseil pratique : A nos amis voyageurs nevroses.
Si vous souffrez d'agoraphobie, de claustrophobie, de moustachophobie ou que vous etes un maniaque de l'eponge, nous vous deconseillons fortement pour votre bien etre mental de venir en Inde.
L'Inde, c'est un peu eprouvant pour une derniere destination mais nous l'aimons pour deux raisons. La premiere, c'est qu'elle parvient a nous derouter constamment quelque soit l'endroit. La deuxieme, c'est qu'aucun pays auparavant ne nous avait autant donne l'envie de retrouver notre confort.
Nous laissons les bouddhistes de Bodhgaya attendre le Dalai Lama pour Varanasi, haut lieu de pelrinage hindou. Mais avant cela, ce voyage n'aurait pas ete le notre, si nous n'avions pas fait ce que nous savons faire de mieux: Se faire verbaliser.
Le conseil pratique : Tout n'est pas negociable
Meme si vous vous trouvez dans un pays ou la negociation est coutume, certaines choses ne peuvent pas en faire l'objet. Il en va ainsi de l'amende qu'on nous a collee dans le train pour avoir profite malencontreusement d'une classe superieure a celle que nous donnait droit nos billets. La tentative de negociation a eu meme pour effet indesirable d'enerver le petit officier qui l'etait deja suffisamment avant en raison de notre comportement inacceptable.
La quietude du Gange contraste avec la ferveur qui regne en ville. C'est l'endroit ideal pour marquer une pause en contemplant au crepuscule la ceremonie de Ganga Aarti.
Apres les bouddhistes et les hindouistes nous partons saluer les musulmans. Nous nous excusons aupres des catho, des sikhs, des jains, des parsis et des juifs, mais il nous est difficile de contenter tout le monde.
Tout d'abord un court detour par Lucknow ou les nababs d'Avadhi ont laisse un fort heritage architectural et gastronomique...
- "Flupke! Pourquoi a chaque fois qu'on evoque la cuisine indienne tu cours aux chiottes?"
- "Ca m'a fait penser qu'il fallait aussi que je rende mon aloo gobhi. D'ailleurs tu peux me commander du riz blanc pour diner s'teupl"
- "Pas de souci je les appelle... En fait ca va pas etre possible, ils ne peuvent pas le faire sans mettre du curry, question d'honneur."
- "Je veux rentrer a la maison!"
Et puis, cerise sur le gateau, pour feter la fin de notre sejour en Inde qui rime aussi avec celle de notre tour du monde : Agra et le somptueux Taj Mahal. Folie d'un homme (l'empereur Shah Jahan) qui fit construire par amour pour sa defunte epouse un tombeau, le Taj Mahal est sans nul doute l'une des plus belles merveilles du monde. Il est magnifique d'equilibre par sa symetrie, gracieux par son style epure et revetu de marbre blanc il est le symbole de la purete. Bon Shah Jahan etait quand meme un sacre tare, a l'achevement du Taj Mahal il aurait fait couper, selon la legende, les pouces de tous les ouvriers afin qu'ils ne puissent reproduire un tel chef d'oeuvre. On aurait peut etre pu eviter tout ca en lui confiant que pour nous le Taj Mahal est inimitable.
- "Je vous laisse avec des photos du bijou qui ne rendent helas pas compte des emotions qu'il provoque. De mon cote je vais essayer de rattraper Flupke qui s'est enfui a l'aeroport de Delhi pour etre sur de ne pas louper l'avion."
On vous fait un gros bisou en musique et nous n'oublierons pas de vous faire partager notre conclusion sur ce fabuleux voyage.
Bonne chance pour votre périple entre l'Inde et le Népal.
RépondreSupprimerVous verrez, le Népal n'est pas laid !
Amicalement
Dominique
papa je rêve ou tu viens de tenter un jeu de mots là ?
RépondreSupprimeret comme mon père ne l'a pas fait, bah : PREUM'S !!!!!!!
bisous les gamins et on veut plus de nouvelles vous avez été radin ces derniers temps !!!!!
Vous voulez que je vous renvois vos pulls?
RépondreSupprimerJe vous embrasse, à très vite!!!
Sans vouloir jouer au gars tatillon (...) vous êtes sûr que c'est un ours le panda roux? Parce que si c'est un panda, c'est pas un ours, et si c'est un ours, ben c'est un peu con de l'avoir appelé pandan roux... allez je me renseigne... hop wikipedia me voilà...
RépondreSupprimerah bon, ben j'ai à moitié raison (d'aucuns diraient à moitié tort mais je pense que le Dalai Lama serait d'accord avec moi et mon positivisme...) : le grand panda, le nori et blanc de la WWF, est un ours. Par contre, le panda roux n'est pas un ours... Enfin c'est ce que disent les études phylogénétiques hein... c'est pas moi...
Mais oui mon chéri, mais oui...
SupprimerSinon autre commentaire n'ayant rien à voir avec la taxonomie : ouah c'est une super bonne idée d'aller à Darjeeling, c'est vrai que ça doit être joli ! Et bravo pour la photo du panda roux ça doit être quand même un peu rare non, vous aurez vu 2 ours différents (oui en ne tenant pas compte de mon message précédent, en faisant comme si de rien n'était...) durant votre périple c'est cool !
RépondreSupprimerMerci pour la carte postale les loulous!
RépondreSupprimerProfitez bien de l'Inde qui a l'air bien singulière...
Gros bisous!
Les Pompignacais.
Trop beau votre "ours"!!!! je suis ok avec Alain c'est un panda!!!
RépondreSupprimerQue ce soit un panda ou un ours, il est roux et ça, personne n'en parle !!
RépondreSupprimerA part ca nous on va bien.. Un peu decu que vous souciez plus du panda ROUX que de nos propres personnes. Sinon pour info si ca interesse quelqu un on rentre le 03 fevrier. Bisous a tous
RépondreSupprimerJe vais faire comme si c'était de l'humour, genre l'humour des sms incompris d'il y a environ un an... Ah ah ah elle est donc excellente celle là ! Non parce que en vrai c'est pas trop possible que vous preniez ce message mal au vu des innombrables messages que tout le monde laisse sur votre blog depuis le début, et des milliers de kilowatts d'ondes positives que vous avez dû recevoir depuis le début, mine de rien, parce que sérieusement vous êtes le sujet de conversation n°1 de toutes nos soirées/gouters. Alors soit c'était de l'humour où, une fois de plus, il manque les smileys, soit on va mettre ça sur le compte de la fatigue du voyage (parce que ça a l'air d'avoir été un peu fatigant quand même ce voyage de Katmandou à Boghdaya (vous pouvez pas occidentaliser les noms c'est chiant à écrire quand même!!).
SupprimerBen soyez pas tristes parcequ'on parle plus de cette bête que vous quand même ! on n'arrête pas de parler de vous à chaque soirée : où sont-ils ?, que font-ils ?, sont-ils propres ?, l'hotel et la piscine sont -ils confortables ? :)
RépondreSupprimerEt puis vous saviez qu'en mettant un animal comme ça sur le blog, les filles (et Arnaud) écriraient qu'il est trop beau etc etc ....mais c'est vrai que vos photos sont belles. Moi qui ai eu à Noel un Nikon D5100 et qui n'ai pris comme belle photo que des vignes nues dans un épais brouillard...
Donc il nous tarde quand même que vous arriviez pour vous serrer dans nos bras .... après une bonne douche ;) et discuter tranquillement de toutes ces aventures autour d'un thé (noooooonnn plus de thé !!!!!)
Biz ... et profitez des derniers moments
Fab
Mais oui Fabien a raison ! On a même décidé de se faire une crêpes party dès que vous serez dispo pour redémarrer sur de bonnes bases.
RépondreSupprimerVous arrivez quand le 3 ?
Bon alors d'abord : Bonne année !!!!!!!!! oui ok on est à la bourre mais comme on n'est pas le 31 c'est encore bon :D et puis il y a le décalage horaire ;)
RépondreSupprimerDites c'est une idée où quand vous rentrerez vous ne monterez plus dans aucun moyen de transport pour cause d'overdose ?? ou alors vous en apprécierez le confort...
Vous ferez un nouveau blog en rentrant ?? non parce que mine de rien qu'est ce qu'on ira lire sur internet nous maintenant ?? :D
Savourez les derniers moments exotiques avant retrouver la grisaille bordelaise ! et à tout bientôt !!!! Bizz de nous 3
Salut les mignons ! Bon, ben si, on vous attend, on savait juste pas précisément quel jour. Sylvia nous avait dit que vous étiez susceptibles de faire une étape bretonne... Vous atterrissez à quelle heure ? Gorgez-vous bien de soleil, parce qu'ici, c'est un peu inondations sur les bords, enfin pas en Gironde, mais pas loin loin quand même... Mais pr dire qu'il pleut, il pleut, il pleut... Ça vous fait envie hein ? Bisous à très bientôt.
RépondreSupprimerEt le 3 février vous revenez avec le pandat roux? moi je l'adopte sans souci trop mimi et à Pompi il sera super bien dans nos nouveaux arbres fraichement plantés et oui Patou ça bouge à Pompi!! d'ailleurs y'a pas que ça qui a bougé... hihihi!!
RépondreSupprimerOn vous attends avec impatience vous et vos folles histoires...
Gros bisous!
Caro.
Bien sur que c etait de l humour on est toujours dans le second degre ;-) ;-)
RépondreSupprimerBen mettez des smileys alors bordel j'arrête pas de vous le répéter!
SupprimerOn arrive exactement le 03 fevrier a 09h30 dans peu de jours maintenant. La meteo ne donne pas vraiment envie de rentrer mais on a hate de vous voir. On se reserve l etape bretonne pour plus tard et pour le reste vu que nous n avons aucune contrainte, on vous laisse le soin des retrouvailles
RépondreSupprimerBisous a tous a tres vite
Ok les gars, on vous prépare ça. Je passerai vous faire un bisou à l'aéroport !
SupprimerA très vite :)
à très vite... pour un p'tit apéro!!! ça me fait bizarre de vous imaginez sur mon canapé...
SupprimerProfitez de vos derniers instants en Inde et Rassures toi Mon Sylvain ta chambre est prête!!!
Je vous embrasse.
A tres tres bientot alors. Bisous
SupprimerSi j'ai bien compris vos estomacs sont prêts à goûter ma cuisine, vu qu'ils ont connu le pire !
RépondreSupprimerPar pitié Arnaud, plus jamais de Tiramisu tu m'entends !?!? PLUS JAMAIS !!!
SupprimerOuais enfin on ne sait pas quand meme si on est pret pour ca.... Du moment qu il n y a pas de curry
Supprimer